Par Union socialiste des forces populaires (USFP), Maroc
La pandémie du COVID-19 a mis à rude épreuve non seulement les systèmes de santé mais également les sociétés, les comportements individuels et les gouvernements.
Le Maroc, par chance, n’était pas parmi les premiers pays touchés et a pu par conséquent tiré vite et bien les leçons de leurs expériences douloureuses.
Les premiers cas ont bien-entendu étaient importés. Tous ces cas importés sont venus d’Europe (Italie, Espagne et France).Par la suite, nous avons connu le phénomène de propagation interne.
Le gouvernement du Maroc a été ferme et clairvoyant dès le début puisque la fermeture du ciel a été décrétée très tôt (entre le 9 et le 15 mars) et que dans la foulée la fermeture des écoles (le 16 mars), des lieux publics et puis le confinement sont arrivés à 24h ou 48h d’intervalle. L’état d’urgence sanitaire est décrété le 19 mars (effectif à parti du 20 mars jusqu’au 20 avril). Ceci a permis de confiner le virus sans trop brusquer la population.
En effet, lorsque les pays les plus à la pointe des services de santé souffrent et peinent à faire face, dans nos pays en développement, on ne peut que redoubler de vigilance pour prévenir un scenario à l’italienne.
Cette vigilance, ce sont les forces de l’ordre (Police et représentants du Ministre de l’Intérieur) qui l’assurent à travers des actions de sensibilisation dans tous les quartiers et villages du pays. Ils s’assurent également de la discipline dans l’application de l’état d’urgence sanitaire (voté au parlement le 23 mars et décrété par le gouvernement le 24 mars).
Sur le plan économique et sociale, les marocains ont fait preuve d’une grande solidarité. A l’initiative du Roi du Maroc, un fonds de solidarité a été créé auquel chaque citoyen peut volontairement contribuer. Ce fonds a dépassé les 2.8 Milliards d’Euro ce qui classe le Maroc 4ème pays en terme de moyens financiers mis en place pour contrer le COVID-19 en % du PIB.
Alors que personne ne sait où cette pandémie nous mènera ni quand ou comment cela se terminera, une chose est sure pour le cas marocain, cette pandémie a ressorti le meilleur de nous-même. La plus part d’entre nous sont rassurés par la façon avec laquelle le gouvernement gère cette crise et par le sentiment d’engagement et de solidarité nationale que cette pandémie a suscité chez nos concitoyens.
Nous espérons que les choses n’empireront pas dans les prochains jours surtout que nous commençons à peine à rentrer dans la phase d’accélération de la contagion.
Annexe 1 : nombre de cas testé positifs au COVID-19 au Maroc
Source : ministère de la santé du Maroc (cumulé au 25 mars 2020 : 225 cas positifs, dont 7 guéris et 6 décédés)
Annexe 2 : Classement des pays en terme de ressources financières mobilisées en % du PIB